Mouillage à Makra...

36°16’.36 Nord – 25°53’.54 Est
Dans un précédent billet du skipper, j’ai évoqué des traversées, et en particulier celle de la mer Egée. C’est au cours d’un périple d’Athènes à Rhodes que se sont passés les événements dont je vais vous parler maintenant. La descente à partir de la pointe sud de l’Attique dévoile les îles de Kéa, Kythnos, Sérifos et Sifnos. Plus au sud encore, Dhespotico (près de Paros et Anti-Paros), puis Ios, réputée comme étant la gardienne des restes du poète Homère, nous ouvrent les portes de Santorin, anciennement appelée Thira (la « porte »). Lorsque l’on connait les îles grecques, on a toujours ses préférées et des coups de cœur pour certaines. Si le mien balance entre Sérifos, Sifnos, Folégandros et Tilos, comment ne pas rester confondu devant la beauté supérieure de Santorin ? Et la foule des touristes qui comme nous est venue l’admirer ne peut en rien atténuer la magie de ce lieu à couper le souffle.
Santorin marque l’extrémité sud-est des Cyclades. Plus à l’est, Anafi est un trait d’union entre ces îles bien connues et le Dodécanèse, dont la première île rencontrée est Astipalaia, « l’île-papillon ».
Anafi est un « petit caillou » et le port est parfois « rouleur ».
Nous décidons d’aller plus au sud où se trouve un groupe d’îlots à propos duquel les instructions nautiques grecques nous promettent des baies où l’on peut mouiller en toutes circonstances. Nous rêvons déjà à de belles anses ourlées de sable blond où nous pourrons « jouer » les Robinson. Ces îlots sont au nombre de quatre : il y a tout d’abord Megali et Mikri Ftena, la grande et la petite « Pauvre ». Les habitants d’Anafi ont sans doute jugé qu’ils n’avaient pas
de valeur. Ensuite, Pacheia qui veut dire « gros », « gras ».
C’est vrai qu’il est bien vert et tout en rondeur, finalement, c’est facile de donner des noms aux îles ! Au loin, on aperçoit Makra, qui veut dire « la lointaine » puisque c’est la plus éloignée d’Anafi. C’est au bord de cet îlot que relâchent parfois les pêcheurs.
Les mouettes ne s’y trompent pas, seules occupantes du lieu.
Nos belles plages de sable fin ne sont pas au rendez-vous, elles ont été remplacées par des falaises un peu sombres. Les fonds pour mouiller sont un champ de cailloux, tout cela donne au lieu un côté mystérieux et fantomatique. Notre passagère a des talents de médium, « la quatrième dimension n’est pas loin » nous dit-elle…
Passer une nuit au mouillage est une belle expérience, le bateau est bien abrité dans son cocon, une crique qui le protège des vagues et parfois aussi du vent. Tournant autour de son ancre, il nous berce doucement et crée une sensation à la fois d’isolement et de sécurité, loin des bruits des villes et de l’agitation. A Makra, l’isolement est au rendez-vous, mis à part Anafi (350 habitants), il n’y a pas âme qui vive à 40 km à la ronde. Lorsque la nuit tombe, les falaises s’obscurcissent et le vent siffle sur le mat d’Oniros.
Le bateau ne tourne pas sur son ancre, car nous avons porté une amarre à terre afin de rester bien en ligne. La lune éclaire notre abri, elle qui était pleine il y a 5 jours à peine. Non, nous ne sommes pas dans un lieu hanté, mais dans un petit coin de terre perdu au milieu de l’eau, et c’est une sensation bien agréable
pour s’endormir avec les images contrastées de Thira (Santorin, la « porte » de la civilisation) et de Makra, et une chance de vivre de tels moments.
Passer une nuit au mouillage est une belle expérience, le bateau est bien abrité dans son cocon, une crique qui le protège des vagues et parfois aussi du vent. Tournant autour de son ancre, il nous berce doucement et crée une sensation à la fois d’isolement et de sécurité, loin des bruits des villes et de l’agitation. A Makra, l’isolement est au rendez-vous, mis à part Anafi (350 habitants), il n’y a pas âme qui vive à 40 km à la ronde. Lorsque la nuit tombe, les falaises s’obscurcissent et le vent siffle sur le mat d’Oniros.
Le bateau ne tourne pas sur son ancre, car nous avons porté une amarre à terre afin de rester bien en ligne. La lune éclaire notre abri, elle qui était pleine il y a 5 jours à peine. Non, nous ne sommes pas dans un lieu hanté, mais dans un petit coin de terre perdu au milieu de l’eau, et c’est une sensation bien agréable
pour s’endormir avec les images contrastées de Thira (Santorin, la « porte » de la civilisation) et de Makra, et une chance de vivre de tels moments.
En cette fin de saison, Oniros retourne dans les Cyclades après un été passé dans le Dodécanèse, pour effectuer une croisière d’une semaine du 18 au 25 septembre.
Le mois d’octobre sera consacré aux croisières-randonnées (du 1er au 12 octobre, ou du 11 au 22 octobre), pour ensuite clôturer la saison sur une croisière de 10 jours à la Toussaint qui nous permettra de descendre jusqu’à Sifnos et Paros avec un tarif spécial pour les jeunes (voir tarif).